Tout à fait d'accord avec toi et il me semble que ce constat est généralisable à pas mal d'autres espèces aujourd'hui menacées qu'elle soient animales ou végétales. Il ne faut pas oublier que beaucoup de ces espèces dépendent chez nous de milieux ouverts par l'homme dans les deux ou trois derniers millénaires pour y pratiquer l'agriculture ou l'élevage. Elles sont donc complètement liées à un mode de vie humain. Les 70 dernières années ont vu les territoires ruraux changer très rapidement de faciès: la déprise agricole se solde par l'urbanisation ou la fermeture des milieux. Les chiffres sont éloquents: l'espace urbanisé est en constante augmentation chaque année et il en est de même pour les espaces forestiers. Ce qui disparait ce sont les milieux ouverts qui abritent généralement une grande biodiversité.
Raison de plus pour ne pas rajouter une pression inutile sur ces espèces quand cela est possible à peu de frais...
La note optimiste c'est, dans le cas du Bonelli, une grande adaptabilité de l'espèce qui à l'air de s’accommoder (dans une certaine mesure) de l'urbanisation et de la pression anthropique si elle trouve une alimentation de substitution. C'est ce qui se passe dans les Calanques ou le Bonelli consomme énormément de goéland qui ne fait pas partie de son alimentation "traditionnelle".
Pour ceux que ca intéresse, les actes du colloque de Montpellier dont parle Loic sont ici:
http://pna1.aigledebonelli.fr/?q=system/files/pdf/actes%20couleur%20V2.pdfEt le site du plan de sauvegarde national du Bonelli, tout plein de docs intéressants:
http://www.aigledebonelli.fr/+
Cédric A