Bonjour,
J'étais au Garlaban hier où les conditions, une fois établies, m'ont semblé ventilées une fois en l'air.
J'ai eu un sketch que je souhaite présenter ici pour avoir vos avis et retour.
Matériel et Pilote :
Je vole en axis pluto2, voile que j'ai depuis 3 ans. J'ai appris à voler sous cette aile. Elle a été révisée en début de cette années et depuis je n'ai volé qu'une vintaine d'heure avec, la délaissant pour mon biplace. J'ai fait une journée de SIV il y a un mois (autorotation, 360 et décro) et rien d'anormal n'a été observé.
Conditions :
C'était baché avec des éclaircis de temps en temps. Ca rentrait Est en début de journée puis ça c'est mieux orienté et le rendement à été meilleur. Ca a forçit mais pas de quoi s'affoler. Peut-être des claques de 20km/h tout au plus au déco.
Vols et ressenti :
Je décolle, d'autre pilote sont déjà en l'air, certains sont au nuage. Rien ne me semble anormal au gonflage.
Je monte au dessus du déco, compte tenu de la dérive et des nuages, je garde un oeil sur mon GPS pour vérifier si cela forçit. Il indique du 19km/h face au vent. Dés que l'on prend un peu de hauteur c'est le nuage au dessus de nous qui nous maintien. Les conditions sont ventilées mais très sympa.
Quelques temps plus tard, face au vent mon GPS est à 16km/h puis aprés quelques virages 11km/h. Je m'éloigne du relief et reste à 11km/h parfois cela passe en dessous.
A ce moment là je me dis que cela forcît rapidement et qu'il est plus judicieux de poser sans avoir à utiliser l'accélérateur.
Je me dirige vers l'attérro, ça continu à monter et je me fais un peu brasser. J'engage deux 360 pour passer la zone. Je sors et fait quelques virages pour perdre l'altitude entre le déco et l'attérro. C'est sans doute une erreur de placement de ma part dans la mesure où, les conditions passant en Est à ce moment là, même si j'avais de la hauteur il aurait été plus judicieux de me placer au Sud de l'attérro.
A environ 100m/sol, je me fais brasser et j'ai l'impression de faire du suplace. Comme je suis contré je me met bras haut main aux poulies (au passage, avec C.Waller on a positionné mes poulies 15cm au dessus des poulies d'usine, donc mon bras haut et vraiment haut). Le vent relatif diminue et je passe en parachutale. Je me penche vers l'avant bras haut, je pense à pousser mes avants pour la faire repartie mais avant que je ne fasse quoi que ce soit elle part en marche arrière puis shoot
Je suis alors à environ 50m sol en retrait derrière l'attérro et derrière la butte de la manche à air qui indique plain Est. Je me lance pour la finale et là je passe à nouveau en parachutale. Je sors de la scelette en me penchant le plus possible en avant pour éviter qu'elle ne bascule encore une fois sur l'arrière et pose droit.
Sur le coup je préviens à la radio que l'attérro est mal sain. Les autres pilotes viennent poser. Ils posent tous sur l'attérro sans difficultés particulière (sauf Bams
).
Réflexions :
En soi rien de grave mais, s'agissant d'une aile sage sortie d'école, dans des conditions pas spécialement compliquées, je reste songeur sur les conséquences qu'aurait pu avoir ce sketch s'il m'était arrivé trois ans plus tôt... Il y a forcément un loup quelque part.
Trois causes me viennent à l'esprit pour ce sketch :
- Erreur de pilotage ;
- Aérologie/Erreur de placement
- Matériel
Mon matériel étant révisé je me suis d'abord orienté vers les deux premières :
- Erreur de pilotage :
L'erreur de pilotage amenant à une parachutale serait d'avoir les mains trop basses, hors d'une part je suis persuadé qu'elles étaient hautes, d'autre part étant contré j'était forcément bras haut. Je sentais bien les poulies sur mes doigts.
- Aérologie/ Erreur de placement :
J'étais en retrait de l'atterro mais il me semblait être suffisament haut pour ne pas être dans les turbulences.
Après discutions avec les pilotes du jour, il semble que lorsque j'ai attérri le vent à brutalement forçit, certain volant accéléré. La manche à air orientée tantôt Est, tantôt S.
Ca me semble possible que je me sois retrouvé au mauvais endroit et au mauvais moment.
Matériel :
Là je suis plus interrogateur...
Voici la composition des suspentes de mon aile :
LIROS: Dyneema PPSL 120/ diameter 1.15mm, minimum strength 120 daN
LIROS: Dyneema PPSL 160/ diameter 1.3 mm, minimum strength 160 daN
LIROS: Dyneema PPSL 200/ diameter 1.4 mm, minimum strength 200 daN
LIROS: Dyneema DFLS 200/ diameter 2.0 mm, minimum strength 200 daN
J'ai mesuré ce matin quelques suspentes :
Valeurs d'usines :
A1 : 226.2 AA1 : 447.1 soit intégré 673.3 sur les A
D1 : 234.9 DD1 : 447.1 soit intégré 683.0 sur les D
Valeur mesurées :
A1 : 222.5 AA1 : 442 soit intégré 664.5 sur les A
D1 : 231.0 DD1 : 441 soit intégré 672.0 sur les D
Soit un écart sur les A d'environ 9cm et un écart sur les D de 11cm
Je ne sais pas comment est mesuré le calage mais si je fais un produit en croix à partir des données d'usine et de la valeur mesurée sur les A j'obtiens sur la valeur des D :
( 683.0 * 664.5 ) / 674.4 ~ 672.9
D'où des D trop court d'environ 1 cm pour avoir un calage d'usine.
Sans connaître précisément la science du calage de nos ailes, j'ai le sentiment que le calage est suffisamment bon pour ne pas faire de sketch. Par contre, la mécanique de vol de l'aile est-elle toujours homologué avec un écart de 10cm sur la longueur des suspentes ?
Enfin même si c'est raccourcit et que le calage resterait bon avec des suspente plus courte, quizz de l'élasticité sur du dyneema rétracté ? Aprés mes deux 360 (pas très engagés) les A ne ce serait-il pas détendu de quelques centimètre, rendant l'aile cabreuse, puis une nuit dans le sac elles se rétractent et je mesure un calage correct ce matin.
Les fabricants prétendent que le dyneema se rétracte uniformément et ne bouge plus et que donc ça ne modifie pas le calage. Ok c'est visiblement ce que je constate. Mais j'ai quand même l'impresison que l'élasticité à l'étirement n'est pas la même sur un matériau qui est rétracté que sur un matériau qui est étiré. Je ne sais pas si le labo de la Fédé à fait des test sur ce sujet. Ca permettrait peut-être d'expliquer quelques sketch...et encore un quizz de l'impact sur l'accidentologie de l'année...
Ce matin, j'ai le sentiment que, malgré les 10cm d'écart c'est surtout l'aérologie qui m'a mis dans ces conditions. Malgré tout je crois que je vais appeler Eric Michel demain pour avoir son avis. En attendant, aujourd'hui ma pluto2 elle reste dans son sac.