En ce 24 mars 2012, la météo s’annonce pas mal, avec très peu de vent météo et du soleil, soit selon l’analyse météo de NicoC une très bonne journée à cross

(doublé d’une prévision depuis mercredi du non-moins illustre Jean-Michel Laporte)
On se retrouve donc environ 40 pilotes au Pic des Mouches, hyper motivés, qui pour valider son brevet ou son BPC, qui pour le premier cross de la saison, qui pour voler tout simplement, sans aucune prétention.
Le fusible est encore une fois Patrick Daréoux, suivi de près par le jeune Jocelin Laporte, jeune mais très prometteur pilote (à croire que la science du parapente passe par les gènes). S’ensuivent les décos façon Roissy-Charles de Gaulle. Tout le monde monte facilement et annonce le plaf à 2200m.
Je décolle vers 13h, derrière Luc qui nous fait une petite frayeur… Le vol commence par une grosse descente le long de la Sainte et je me dis intérieurement « ah non, pas encore un posé à St Ser comme trop souvent en 2011 »… Finalement, j’arrive à trouver un thermique salvateur à mi chemin entre le déco et le Baou des Vespres, thermique qui me montera à 2200m. Feu !!! C’est parti direction les Ubacs. J’ai bien fait de mettre ma cagoule et mes grosses chaussettes en laine de ski, ça caille là-haut !
Au début du vol, j’assure les plafs. La résolution de l’année : être patient ! En arrivant sur Rians, je suis autour de 1700m et je retrouve un thermique que j’enroule avec Jocelin et Régis. Pas évident ce thermique, je n’arrive pas à monter au-dessus de 1850 et n’ose pas m’avancer. J’attends donc, je suis rejoint par Mig, Cyril, Thomas et Bauju. Je finis par trouver qqch qui me remonte à 2400m, on continue donc vers l’Est et la Verdière. Avec Gaël toujours en visuel, mais décalé par rapport à moi : quand je suis en haut, il est bas et quand je suis bas il est au plaf. Mais on arrive quand même à être pas très loin l’un de l’autre. Le Bams, Jean-Mi et Fred Puletti (en biplace) qui sont en avance donnent les infos sur où ça monte, et où ça plombe (le champ rond du Bams par ex

).
A partir d’Artigues, une belle rue de nuages mène tout droit sur Moustiers. Les thermiques sont tellement faciles qu’au bout d’un moment, je m’autorise à ne pas faire le plaf, et à partir vers 2400-2500m quand les autres annoncent régulièrement un 2700m dans le nuage (hmm hmm

). On avance, je me retrouve au niveau du Verdon avec mon premier point bas vers 1200m. Un peu kamikaze, je m’avance vers le Verdon, en gardant comme porte de secours un champ au milieu de la forêt avant la rivière. Eurêka, je trouve un thermique qui me remonte à 2400m, en me faisant passer le Verdon du côté de Quinson. Et c’est reparti mon kiki ! C’est bien noir à l’Est, avec des nuages qui tirent pas mal, et je n’ose pas me mettre complètement dessous, je reste en bordure, histoire de pouvoir m’échapper au cas où ! Au passage, avec Gaël, on a réussi à se mettre dans le même rythme et on progresse synchro. Bamsou me dit qu’il est sous « des gros noirs qui sucent » et que ça se passe bien. Je bifurque donc un peu à l’Est pour m’en rapprocher et rester au plaf. Frigo en vol sur Moustiers nous indique en radio que c’est bien bouché derrière Moustiers, et qu’il a préféré venir à notre rencontre, face à la brise !
On arrive aux antennes de Roumoules ! Avant de partir, je disais un peu en rigolant qu’aujourd’hui je tentais d’aller à Moustiers, sans vraiment y croire… Mais je n’en suis plus loin maintenant. Gaël devant moi continue au Nord vers Dignes. J’hésite… Moustiers, c’est déjà bien pour le premier cross de la saison, et ça suffirait à dépasser mon précédent record (posé entre la Verdière et Montmeyan en… 2010). Allez, j’ai un lièvre devant, il n’est pas encore trop tard, ça monte assez facilement, pas d’obligations à la maison, je continue !
Le temps qu’on remonte le lac de Moustiers, les gros noirs se sont dégonflés, et ça devient presque pas évident de trouver des pompes. Bamsou nous suggère de tenter la montagne, vu que les nuages sont maintenant plus cléments. Gaël trouve une bonne pompe au sud de Puimoisson, mais je suis passé un peu plus à l’Est, et me retrouve au 2e point bas du vol (1200m) au-dessus de l’aérodrome des planeurs. Bamsou est avec nous, et il arrive aussi bas un peu plus à l’Est. Je finis par trouver un truc teigneux mais exploitable au-dessus de l’aérodrome. En-dessous un remorqueur décolle avec un planeur derrière lui. Je quitte mon thermique teigneux vers 1900m, Bamsou a réussi à se refaire sur Saint-Jurs, mais se retrouve enfermé au-dessus de reliefs pas très accueillants s’il fallait poser… Je préfère rester « dans la plaine ». Gaël annonce qu’il arrive bas sur Beyne. Je surveille du coin de l’œil le Bams, qui tente de raccrocher la montagne de Beyne en se plaignant « c’est pas très accueillant » (mais bon il y est allé quand même

). Il finit par y arriver. De mon côté, je finis mon toboggan dans la vallée de l’Asse et vais poser à côté de Gaël dans le lit de la rivière, entre Mezel et Chateauredon.
La seule photo de mon vol (je n’avais pas pris l’appareil photo) : Gaël et au fond le Cousson

On est bien heureux après près de 4h de vol et environ 70km. Gaël a déjà appelé et organisé notre récup grâce à NicoC qui était parti à St André pour la journée

Bams continue, attaque et raccroche le Cousson puis part sur Dignes, et finit par poser à la Javie, à 18h-18h15 (heure d’hiver toujours).
Un peu déçu de ne pas être allé à Moustiers

Mais super content d’avoir battu mon record de durée (2h30 précédemment) et de distance (44km)

!!! Dommage pour Béa qui est partie avec une clé, et Simon qui est arrivé tard au déco. On aurait fait un super vol d’équipe ! Ca n’est que partie remise…
Et dire que la météo s’annonce bonne encore demain…
